L’adolescence est une période compliquée. Les changements sur le corps commencent à s’opérer, les boutons apparaissent, la voix change … Pour certains, les changements vont plus loin, avec les cheveux qui tombent, entraînant une zone chauve sur le crâne. Pour les adolescents, une alopécie précoce peut être une source de gêne et de mal être. Quelles sont les causes de ce phénomène ? 

La perte de cheveux, un phénomène touchant tout le monde

Selon les statistiques, près de 50% des hommes approchant la cinquantaine seraient touchés par la perte de cheveux, contre seulement 2% chez les femmes pour cette même tranche. 

Par ailleurs, si le phénomène apparaît vers les 25 ans, voire plus tôt, il s’agit d’une alopécie précoce. Il trouve sa source dans plusieurs facteurs externes, mais aussi dans des troubles hormonaux ou des origines héréditaires. 

La bonne nouvelle, c’est que ce phénomène peut être traité. Il faut tout de même en déterminer les causes avant de pouvoir trouver la solution la plus convenable.

Quelles sont les causes connues de l’alopécie précoce ?

·       L’alopécie androgénétique

Il s’agit d’une perte de cheveux causée par des troubles hormonaux. L’alopécie androgénétique peut survenir dès 16 ans, ce qui fait de lui la principale cause de chute de cheveux chez les jeunes.

Ce phénomène s’explique par une forte production de dihydrotestostérone (DHT) chez les hommes. Cette hormone s’attaque au follicule pileux, ce qui rend le cheveu plus fin et finit par tomber.

·       L’alopécie areata

Aussi appelé pelade, l’alopécie areata fait partie des maladies auto-immunes. Elle peut être à la fois héréditaire que causée par des facteurs externes. Elle se manifeste par une perte soudaine des poils, soit sur tout le corps (alopécie universalis) soit uniquement sur la boîte crânienne (alopécie totalis). On reconnaît cette pathologie par l’apparition de plaques circulaires dégarnies au niveau de la chevelure. 

Les causes les plus courantes de cette pathologie sont le stress ou les traitements médicamenteux. Le système immunitaire est rapidement attaqué par le stress, l’anxiété ou l’angoisse, ce qui provoque une chute brusque des cheveux. Comme le stress est passager, les follicules pileux redeviennent vivants dès que la période d’angoisse disparaît. 

La prise de certains médicaments comme les contraceptifs, antibiotiques ou produits à forte teneur en vitamine A peut également entraîner la chute de cheveux. Dès que le traitement prend fin, on observe généralement une repousse de cheveux. 

·       Les troubles thyroïdiens

Il faut savoir que la thyroïde est responsable de la production d’hormones de pousse et de repousse des cheveux. Le moindre dysfonctionnement au niveau de cette glande entraîne une calvitie précoce chez l’adolescent

·       Les carences

L’apparence physique est importante chez les adolescents. Pour trouver la silhouette “parfaite”, certains vont jusqu’à adopter un régime alimentaire strict qui se traduit par une baisse des apports nutritionnels indispensable au corps. 

Chez d’autres, les manques en nutriments, vitamines et minéraux sont causés par une mauvaise hygiène de vie. On parle ici de de la malbouffe auprès des fast-foods, qui sont très caloriques mais ne contiennent que des glucides et du gras. Or, les vitamines et les minéraux contribuent à la pousse et à la fortification des cheveux. Ainsi, un mode alimentaire inapproprié réduit les apports nutritionnels de l’organisme. C’est ainsi qu’apparaissent les carences. Pour la chute de cheveux, il s’agit de carence en fer, en calcium, en zinc, en vitamine A et/ou en biotine. 

Quels sont les traitements de l’alopécie précoce ?

L’alopécie précoce est un gène traitable. Il est important de traiter dès les premiers signes pour éviter que l’adolescent ne se retrouve avec un crâne définitivement chauve. 

La greffe de cheveux

La greffe capillaire est une solution définitive contre ce mal, la solution la plus populaire étant la greffe de cheveux FUE (Follicular Unit Extraction). Il s’agit d’une technique qui consiste à prélever des bulbes de cheveux sur la zone arrière du crâne, pour ensuite les réimplanter sur la partie chauve. Pour un résultat optimal, il est conseillé de réaliser l’intervention dès les premiers signes d’alopécie. 

Il faut savoir que cette technique est réalisée conjointement aux traitements médicamenteux, pour de meilleurs résultats. 

Les traitements médicamenteux

Lors d’une perte de cheveux soudaine, la première réaction est de consulter un médecin, afin d’en identifier la cause. Plusieurs types de prescription peuvent être indiqués par le praticien, selon le cas. Il peut s’agir :

  • de régulateurs de la production d’hormones ;
  • de traitements pour renforcer le système immunitaire ou pour soigner les maladies auto-immune ;
  • des compléments alimentaires spécifiques ou pour un rééquilibrage alimentaire ;
  • des fortifiants pour cheveux pour prolonger leur durée de vie et retarder la chute.

Force est de constater que la durée de ces traitements peut s’étaler sur plusieurs années. Généralement, l’alopécie se poursuit mais s’atténue petit à petit. Par ailleurs, les impacts esthétiques restent visibles. 

Pour les traitements médicamenteux, les résultats dépendent d’un patient à un autre.